1. Regarder au loin
L’Homme est conçu pour se déplacer à pied, en marchant (± 5 km/h) ou en courant (± 10 km/h ou 3 m/sec). À ces vitesses, il peut facilement s’adapter aux difficultés du terrain en portant son regard à quelques mètres devant lui. Il est ainsi naturellement équipé pour réagir. Au volant d’une voiture, c’est différent : quand les difficultés surgissent, il faut réagir vite !
Dans ce processus, 3 étapes sont incontournables :
- Détection. À l’apparition d’une difficulté, c’est l’œil qui détecte le signal, le transmet au cerveau pour analyse et décision.
- Décision. Un choix s’impose parmi les réactions possibles : ralentir, s’arrêter, sauter, accélérer, éviter…
- Exécution. La décision prise doit encore être transmise aux muscles concernés (pieds, mains…) par influx nerveux (2 m/sec).
Temps de réaction = une seconde
L’enchaînement de ces étapes dure, en moyenne, une seconde. C’est le temps de réaction ! La distraction, la complexité de la situation ou la conduite sous influence (alcool, drogue ou médicaments) peuvent considérablement allonger ce temps de réaction.
Commentaire
BON À SAVOIR
Distance parcourue durant la seconde qu’est le temps de réaction = 3 x le chiffre des dizaines de la vitesse :
- à 50km/h : 5 x 3 = 15m/sec ;
- à 70km/h : 7 x 3 = 21m/sec ;
- à 90km/h : 9 x 3 = 27m/sec ;
- à 120km/h : 12 x 3 = 36m/sec ;
- à 300km/h : 30 x 3 = 90m/sec (en TGV ou en Formule1, soit presque la longueur d’un terrain de football à chaque seconde).
Cela signifie très concrètement que si un objet quelconque (imaginons un lapin) apparaît dans cette distance fatidique de réaction (selon votre vitesse, à 15, 21, 27 ou 36 mètres), il sera écrasé avant même que vous n’ayez pu réagir. D’où l’intérêt de regarder plus loin…
2. Garder les yeux en mouvement
Il es...